La vision d’une animatrice de camp

 

Entraînement sur les balles de foin

À l’âge de 11 ans, je savais qu’un jour, j’animerais dans un camp. Pour vous faire un petit topo de mon enfance, je passais tous mes étés, de 5 ans à 11 ans, dans les camps de jour. Je jouais à des jeux, je me baignais, j’étais avec mes amis et je m’en faisais plein de nouveaux. LE BONHEUR.

Quand l’opportunité s’est présentée de devenir animatrice, j’ai sauté dessus avec une nervosité inégalée jusqu’à présent. Je sentais que j’allais vivre un été inoubliable. Et je n’ai pas été déçue.

Je me suis retrouvée, à peine 18 ans, avec 2 autres animateurs en charge de 16 jeunes de 8 à 12 ans. Cet âge merveilleux où l’imaginaire côtoie une énergie intarissable. Pas le choix de les stimuler constamment avec différents jeux et activités. C’est le temps de sortir vos talents d’improvisation, votre répertoire de chansons et de jeux, le maquillage à l’eau, le costumier, etc. Ne pas oublier que tout ce qu’on retrouve dans la nature peut faire office d’animation. Avez-vous déjà fait la chasse aux lutins dans la forêt? Plaisir garanti.

Chaque semaine, un nouveau groupe arrive et on recommence à créer un lien avec nos campeurs. On découvre des enfants qui ne demandent qu’à s’amuser, apprendre et se faire des amis.

Être animateur, ce n’est pas toujours facile. C’est se lever en pleine nuit, plusieurs fois par semaine, quand un jeune diabétique a de la difficulté à gérer sa glycémie, c’est toujours garder le moral et sa bonne humeur même si on est complètement vidé d’énergie, c’est faire un arrêt physique quand un jeune fâché te lance une pelle, c’est de la discipline et la gestion des crises de larmes. Pourquoi vouloir s’embarquer dans une telle aventure, je t’entends déjà me demander.

Parce. Que. Ça. Vaut. La. Peine. Et j’ai 2 raisons bien simples :

Raison #1 : On ressort notre cœur d’enfant. Ce n’est pas parce que c’est nous qui animons les jeux que nous n’allons pas participer aussi. On joue, on chante, on rit autant avec les animateurs qu’avec les enfants et on invite les jeunes à embarquer dans notre folie.

Raison #2 : C’est une expérience de vie absolument incroyable. J’en ai appris autant sur moi que sur les jeunes. J’ai développé mes aptitudes de gestion de groupe et individuelle, d’improvisation, de leadership et mon sens des responsabilités. Aujourd’hui, à 26 ans, je continue de mentionner sur mon CV que j’ai travaillé plusieurs années dans un camp car je mets au défi quiconque de dire que ce n’est pas une expérience de travail pertinente pour n’importe quel emploi.

Au final, je suis reconnaissante de tout ce que m’a apporté mon expérience dans les camps, mais je suis aussi très fière d’avoir fait une différence et créé des souvenirs inoubliables pour tous ces jeunes qui m’ont tant apporté.

 

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Amélie Doré

Guide-kinésiologue

 

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