Aujourd’hui, j’ai le goût de raconter quelques bribes d’histoire. Sur le traîneau à chiens et la vie avant. Question de se rappeler d’où on vient. En ce temps de crise de COVID-19, je prends le temps de réfléchir à nos débuts. Je me rappelle souvent que c’est ce que font les grands de ce monde : observer nos épreuves du passé pour mieux s’adapter au présent et se préparer au futur.
Le traîneau d’hier
Le traineau à chiens a été un moyen de transport essentiel à la survie des Premières Nations en Amérique du Nord. En été, ils utilisaient le canot pour sillonner les rivières et se déplacer. L’hiver, comme dans certaines langues amérindiennes il n’y avait pas de mots spécifiques pour le traineau à chiens, ils se servaient du « canot des neiges » pour leurs déplacements. Le lien entre le canot de rivière et le traîneau à chiens est fort. Ce n’est pas pour rien que plusieurs membres de mon équipe saisonnière partagent leur temps entre le traîneau à chiens chez Kinadapt l’hiver, et le canot de rivière au Canot Volant l’été. Un superbe partenariat qui bénéficie aux deux entreprises.
Pour explorer le territoire, le canot des neiges c’était encore plus efficace que le canot, parce que non seulement ils pouvaient traverser les cours d’eau, mais en plus les amérindiens pouvaient explorer et chasser sur de nouveaux territoires à travers la forêt en parcourant de plus longues distances qu’en raquette.
Avant l’arrivée des colons européens et des premiers chevaux, les coureurs des bois ont appris des Premières Nations ce moyen de transport pour explorer le territoire et pour effectuer la traite des fourrures. Le traîneau était utilisé aussi pour distribuer du courrier, des denrées et des médicaments. D’ailleurs, certains se souviennent sûrement du classique de Walt Disney qui explique l’histoire de Balto, ou plus récemment, le film Togo qui a présenté ces chiens qui ont marqués l’histoire. Ces deux chiens de traineau ont fait partie de l’équipe de traîneau à chiens qui a sauvé les enfants du village de Nome en Alaska, alors qu’une épidémie de diphtérie faisait rage en 1925. On retrouve même à New-York une statue a été érigée pour saluer le courage de ces chiens.
Cette histoire est à l’origine de la plus impressionnante des courses polaires : L’Iditarod. Cet évènement international rend hommage au dévouement et à l’efficacité des chiens nordiques à accomplir un parcours de 1000 miles (environ 1600 km) extrêmement long et périlleux.
Aujourd’hui, nous voilà avec non plus une épidémie, mais bien une pandémie. Et tiens, les chiens sont encore là. Et ils nous aident encore, juste un peu différemment cette fois.