Doucement, je suis pressé. Une expression qui n’a plus sa raison d’être dans notre société moderne. De nos jours, tout doit aller rapidement. L’internet, les voitures, les projets et j’en passe. Toute cette rapidité pour arriver à des résultats souvent médiocres ou acceptables.
Doucement, je suis pressé. Cette phrase je l’ai entendu lors d’un stage d’attelage équestre. Je dois avouer qu’au début, je n’ai pas compris l’essence de cette phrase. Je me souviens précisément où des heures durant, à mon grand mécontentement, nous parlions au côté d’un cheval attelé sans vraiment aller pratiquer (c’était mon avis à l’époque). Deux ans plus tard, j’ai compris l’exercice. L’importance de prendre son temps pour ensuite aller plus vite.
Doucement, je suis pressé. « Mais pourquoi prendre son temps » diraient certains. J’étais dans cette catégorie il n’y a pas si longtemps. D’autres diraient « le temps c’est de l’argent ».
Doucement, je suis pressé. Pour ma part, cette phrase a pris du sens avec mon travail avec les chevaux. Un individu que tu accueilles pour la toute première fois ne sera pas bon du premier coup. Les vitesses d’apprentissage sont différentes pour chacun. Ainsi, pour éviter des catastrophes, il est nécessaire d’appliquer à la lettre cette maxime.
Doucement, je suis pressé. Lorsque les apprentissages sont bien implantés dans la tête de votre animal, il sera alors possible d’aller plus vite.
Doucement, je suis pressé. Le temps c’est de l’argent, certes, mais lorsque ces apprentissages sont mal implantés, la perte de temps sera au rendez-vous c’est certain.
Doucement, je suis pressé. À chaque fois que je fais un travail ou bien que je mets en pratique un nouvel exercice d’apprentissage avec mon cheval canadien, je pense à cette phrase. Si je vais trop vite, je pourrais manquer un élément important ou pire encore l’animal pourrait manquer un détail. Répétition, Répétition, Répétition, Répétition et encore Répétition. Et encore Répétition.
Des petits détails qui permettent d’arriver à des résultats satisfaisants. Il ne suffit que d’une seule maxime, Doucement, je suis pressé.
Carl Olivier Avon est technicien forestier, un métier qu’il adore. Étant très polyvalent, énergique et avec des idées plein la tête, il a un rôle très particulier dans l’équipe de Kinadapt. Avec lui, travailler c’est toujours plus drôle et efficace. Passionné de la foresterie sans machinerie, il se spécialise dans le débardage – soit travailler la forêt avec les chevaux, dont le cheval canadien. Vous ne le verrez pas beaucoup avec la clientèle, mais dans toutes sortes de projets innovateurs. Il est notre « coureur des bois » des temps moderne.